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Présence de Pline dans les herbiers de l'Antiquité et du haut Moyen-Age
Dans cette communication, je me propose d'apporter une contribution au sujet de Ia réception de Pline en tant qu'herboriste, ou plutôt de sa fortune depuis les derniers temps de l'empire jusqu'au neuvième siècle, en me basant sur l'étude comparative de quelques herbiers conservés et publiés. En outre, je borne ma recherche, à l'intérieur des herbiers, aux seules plantes médicinales, laissant de côté les minéraux et les différents produits organiques quand il s'en trouve. Les textes suivants, en particulier, feront l'objet d'une investigation comparative, compte tenu des limites qui viennent d'être signalées: les Medicinae ex oleribus et pomis de Gargile Martial (Med.) l, Ie Pseudo Apulei herbarius (Herb.) 2, les Dynamidiorum libri duo (Dyn.) 3, YHortulus de Walafrid Strabon 4. La comparaison entre Pline et les oeuvres mentionnées ci-dessus portera sur les points suivants: 1) plan d'ensemble de l'œuvre; 2) structure formelle et succession thématique dans chaque chapitre; et 3) contenu. Les livres de l'encyclopédie plinienne qu'on pourrait
1 Ed. V. Rose (Lipsiae 1875). 2 Edd. E. Howald et H. S. Sigerist (Lipsiae 1927) CML 4. 3 Ed. A. Mai, dans Classicorum auctoru,m e vaticanis codicibus, t. VII (Romae 1835) pp. 393-458. L'édition de Mai, fondée uniquement sur les manuscrits Palatinus 1088 et Reginensis lat. 1004, et faite avec des critères classiques, a besoin d'une révision complète qui tienne compte également de Ia tradition manuscrite conservée, directe et indirecte, à vrai dire, beaucoup plus riche et, souvent, plus importante. Dans les passages qui sont cités par Ia suite, j'ai parfois amélioré Ie texte établi par Mai, en tenant compte, outre les deux manuscrits déjà utilisés par Mai, Ie Palatinus (=P) et Ie Reginensis (=R), également du Sangallensis 762 (=G) et du Vaticanus lat. 4418 (=L). 4 Par C. Roccaro (Palermo 1979).
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