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La confusion «Gètcs - Goths» dans Ia «Getica» de Jordanes
L'auteur de Ia Getica, Jordanès (connu aussi sous Ie nom de Jordanis - appellation populaire) était Ostrogoth d'origine. Il est né dans Ia Scythia Minor (quelque part en Dobroudja), comme il l'affirme d'ailleurs lui-même dans Ia Getica 265. L'anné de sa naissance n'est pas connue. Des informations, assez sommaires, sur Ia famille et Ia vie de l'auteur se trouvent dans les deux oeuvres qui nous restent de lui. Un certain temps, entre 505 et 536 (évidemment pendant plusieurs années), il a été clerc au compte d'un chef d'Alains (v. Get. 266), probablement dans Ia Moesia Inferior. Par Ia il continuait, en quelque sorte, Ia tradition de Ia famille, puisque son aïeul paternel avait été lui aussi notaire, et toujours auprès d'un chef d'Alains (v. Get. 266). On en déduit que, en plus de sa langue maternelle, Jordanès connaissait Ia langue des Alains et, de même, Ie latin et Ie grec, si nécessaires aux Alains et aux Goths pour établir des relations avec l'Empire byzantin (Ie grec était devenu Ia langue officielle de l'Empire d'Orient vers 440). Il n'est nullement exclu que Jordanès ait travaillé également dans Ia chancellerie de quelque chef de Goths. Ce qui est sur c'est que l'incertitude de Ia vie en Mœsie et, avant tout, son penchant à l'étude et à Ia méditation conduisirent Jordanès à Ia «conversion». On ignore l'année où il quitta Ie siècle, mais cela ne pouvait arriver, naturellement, qu'après son notariat au service du chef d'Alains (v. d'ailleurs ses propres affirmations dans Ia Romana 304). Devenu moine, Jordanès ajouta (pendant ses séjours en différents monastères de Ia Basse Mœsie ou, plus probablement, en Haute Mœsie) à Ia connaissance du latin et du
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