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LES BASES DU DROIT ECCLESIASTIQUE DANS L'EGLISE ORTHODOXE ORIENTALE
I
Je désire en premier lieu remecier du fond du coeur les nobles confrères et spécialement Monsieur Ie Professeur Dom Lamberto de Echeverría y Martinez de Marigorta pour Ie grand honneur qu'ils m'ont fait et Ia jois qu'ils m'ont donnés, en m'invitant à participer à ce brillant festin de notre science: Ie Droit Ecclésiastique. Je me sens réellement fier de me trouver parmi les juristes les plus éminents du Droit Ecclésiastique d'Espagne, pays avec lequel nous relient plus qu'avec tout autre peuple d'Europe, des liens nombreux et anciens, liens qui datent aussi bien de l'époque d'Hercule, que de l'Empire Byzantin, ainsi que de celle du grand Domenico Theotocopoulo, —El Greco—, qui eu Ia brillante idée d'élire comme seconde patrie Ia vaillante Espagne, dont Ia civilisation toute particulière, depuis des siècles et jusqu'à nos jours, rayonne sur l'humanité entière à chaque manifestation de l'esprit et de l'art. Je saisis, donc, l'occasion qui m'est donnée pour proclamer du haut de cette tribune, que de nos jours, en pleine XXe siècle, l'amour du peuple Hellène pour Ie peuple Espagnol est tellement grand et sincère, qu'il ne serait pas exagéré de ma part d'exprimer ma conviction que mon humble apparition devant Vous en ce jour, constituera Ie début d'une collaboration plus vaste en même temps que plus étroite, dans Ie proche avenir. Je suis persuadé que ce but sera atteint au plus tôt, car en substance, en tant que Chrétiens, nous appartenons tous à l'Unique Sainte Eglise Catholique et Apostolique, que des motifs pour Ia plupart politiques, et certaines questions théologiques, ont malheureusement divisée, créant ainsi deux nouvelles formes de régime ecclésiastique au lieu d'une seule, qui fondée sur Ie commandement du Seigneur fut institué par les Saints Pères aux Conciles Oecuméniques, et motiva Ia raison pour laquelle les Chrétiens ne sont pas toujours en mesure de faire une exacte distinction entre l'Eglise Grecque Orthodoxe Orientale et l'Eglise Catholique Romaine. J'estime que ce régime devenu inacceptable pour les Chrétiens qui constituent dans l'histoire l'ancienne Eglise ne doit plus exister. Il est de notre devoir à nous, les Canonistes, de resserer nos liens, de nous rapprocher les uns des autres, de collaborer, et d'assister Ie Clergé dans Ia voie de Ia recherche des moyens susceptibles d'abolir les divergences existant entre les deux Eglises: ce n'est qu'alors qu'apparaîtra Ia large perspective de l'Union de l'Eglise Grecque Orthodoxe avec l'Eglise Romaine. L'oeuvre n'est certainement pas aisée. Elle exige en premier lieu des dis-
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