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Quelques réflexions sur Ia structure et deux nouveaux témoins de Ia Physica Plinii
Dans son encyclopédie, Pline l'Ancien avait fait de très larges emprunts à Ia littérature médicale et paramédicale. La masse d'informations ainsi rassemblées sur les remèdes, ou mieux les «curae», pour reprendre Ia terminologie des Indices, était assurément d'un usage malaisé, parce que les recettes ayant des indications spécifiques étaient souvent très éparpillées. Les parties du corps, pour lesquelles Pline avait suivi Ie schéma a capite ad calcem, n'échappaient pas à cette dispersion, puisque cette fois, on trouvait l'application d'une seule catégorie de remèdes —végétaux, animaux ou minéraux—. Ainsi Ie voulait Ie classement par sujets adopté dans Ia HN. Aussi n'est-il pas étonnant que ces matériaux aient été repris et disposés d'une façon plus accessible à l'utilisateur, dans un ouvrage connu sous Ie titre de Medicina Plinii '. L'auteur de cette refonte nous est totalement inconnu. Nous pouvons seulement nous appuyer sur ce qu'il déclare dans Ie prologue et dans quelques autres passages de Ia Medicina Plinii. On apprend ainsi qu'il chercha à égaler Pline l'Ancien, et, à l'instar de celui-ci, n'était pas en bons termes avec les médecins, mais c'est à peu près tout. Nous ne savons même pas quand Ia Medicina Plinii fut constituée. Marcellus de Bordeaux l'a utilisée pour son recueil de recettes, Ie De medicamentis. Dans Ia lettre de dédicace qu'il adresse à ses fils, Marcellus se dit ex magister officiorum Theodosii senioris; cette précision senioris n'a de sens que s'il pouvait être question d'un autre Théodose,
1 Une vue d'ensemble, avec des notices bibliographiques, se trouve dans Ie § 511, Medicina Plinii, du vol. 5 de Handbuch der lateinischen Literatur, éd. par R. Herzog et P. L. Schmidt (Munich 1987).
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