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Caesarea puella
Déjà, dans trois articles 1, j'ai tenté de percer Ia véritable raison de Ia relégation d'Ovide, J'étais parvenu à Ia conclusion que cette relégation avait été motivée à Ia suite d'une dénonciation possible de C. Ateius Capito (= Ibis?), qui aurait révêlé à Auguste qu'une de ses maîtresses dispensait aussi ses faveurs à Ovide. Cette maîtresse était celle que Ie poète avait chantée sous Ie pseudonyme de Corinna. Depuis une dizaine d'années mon interprétation a, ut fit, provoqué certaines réactions. Je ne parlerai ici que de celles qui sont parvenues à ma connaiassance. J. André considère mon deuxième article comme «original et séduisant» 2. Dans sa thèse, A. F. Sabat a mis à analyser et à critiquer mon premier article un soin et une attention extrêmes 3. Je me refuse à répliquer ici à quelques critiques de détail, parce que Ie savant français semble accepter que «Corinne est Ia cause initiale de Ia peine qui a frappé Ie poète» et que mon hypothèse «s'accorde aussi parfaitement avec l'allusion de Sidoine Apollinaire à Ia Caesarea puetta, cause, selon lui [sc. moi], de Ia relégation d'Ovide4, hypothèse qui «paraît Ia plus solide». Par contre, «l'identification de Corine avec Terentia, femme de Mécène, est beaucoup moins évidente» 5. Dans un article sensationnel, Lucien Jans1 Cf. 1Un amour secret d'Ovide', dans L'Antiquité Ctossiqu0, 40 (1971) pp. 623^8; "Nouvelles prospectives sur Ia relégatlon d'Ovide', dans Acta conventus omnium gentium ovidianis studiis fovendis Tomis a die XXV od diem XXXl mensis augusti MCMLXXH habiti (Bucurestiis 1976) pp. 591^B03; 'Que fut l'error d'Ovide?', dans Helmantica, Commentationes Philologicae en honor del P. Julio Campos, 28 (1977) pp. 541^7. 2 Cf. Ovide, Pontiques (Paris 1977) p. VII, n. 1. 3 Cf. Ovide poète de l'amour dans ses oeuvres de |euness0: Amores. Héroldes, Ars Amatoria, Remedia Amoris, De Medicamine Faciei Feminae (Gap 1976) pp. 451-66.
4 Op. cit., p. 452.
5 Ibid.
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