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LE SACERDOCE A TRAVERS LES RESULTANTES DES CONTROVERSES THEOLOGIQUES
porMICHELBREYDY.
1. La "question sacerdotale" a besoin d'être émancipée de certaines opinions théologiques. Pour les théologiens de l'Occident Ia réalité visible et mystérieuse du sacerdoce chrétien implique un problème théologique devenu d'une haute actualité, soit à cause des nouvelles formules par lesquelles on affronte Ia solution de ce problème agité dans différents secteurs intellectuels, soit à cause des nouvelles idées, qu'on y lance et les conséquences de celles-ci qui prennent une envergure et une importance qu'on a peine à contenir* En effet, Ie problème en soi n'est point nouveau : il avait été posé dans toute son acuité au début du xvi siècle avec les revendications illégitimes de Ia Réforme protestante. Ce qui ne veut pas dire que ces revendications, pour illégitimes qu'elles soient, n'aient eu à leur tour une justification qui n'est pas loin de se retrouver plutôt du côté des théologiens catholiques, embrouillés dans leurs méthodes, que du côte des réformateurs, entêtés dans leurs tendances inspirées de l'humanisme classique et de Ia redécouverte des langues orientales en Occident. Par Ie simple fait de glaner chez les différents auteurs modernes qui traitent Ia question sacerdotale, les divergences de vocabulaire employé, on constante combien on est encore loin d'avoir résolu ou déterminé des thèses fondamentales en théologie dogmatique. On parle bien de sacerdoce hiérarchique, et non hiérarchique, de sacerdoce général et spécial, de sacerdoce baptismal, et de sacerdoce d'ordre, de sacerdoce ministériel, fonctionnel ou institutionnel, et de sacerdoce spirituel, métaphorique, mystique ou sacramental.
«Salmanticensis», 11 (1964).
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