|
Carrière et amis consulaires de Pline
Quand on aborde Ia vie et Ia carrière de Pline, on profite du rare apport de deux sources hétérogènes. En premier lieu, Ia longue lettre du neveu, orateur et consul (3, 5). Mais, attention, cette lettre est consacrée aux écrits du procurateur, à ses méthodes de travail, à son train de vie. Des postes qu'il a gérés, assez nombreux, il n'en ressort que deux comme tels: Ie commandement d'une aile de cavalerie et Ia procuratele en Tarraconaise, tous deux introduits incidemment, en relation avec ses oeuvres littéraires. Par contraste, de précieux détails éparpillés dans Ia vaste Encyclopédie. Les glaner, les trier et les mettre en ordre, voilà Ie mérite de Münzer en 1899, dans les Bonner Jahrhucher1. Enquête conduite «magistralement», selon Ia phrase du regretté H. G. Pflaum qui n'enregistra que très peu de divergences. Par conséquent, Pflaum pouvait se permettre, à bon escient, une économie marquante: seulement trois pages pour Pline 2 . Comme notre ami, vers Ia même époque, j'ai moi-même suivi Munzer, à de rares exceptions près. C'était en marge de Tacite, car on avait besoin pour l'historien du père qui nous échappe 3. Ensuite, en 1969, une étude compréhensive dans les Harvard Studies 4. Entre temps plusieurs thèses de Münzer avaient subi des réserves ou même de vrais assauts. Notamment de Ia part àfj Ziegler en 1951, dans Ia Real-Encyclopadie5. D'autres savants prêrent leur concours 8 . Il y en avait sans
1 F. iMunzer, Bonner Jahrbücher CIV (1899) pp. 67-111. 2 H. G. Pflaum, Les carrières procuratiennes équestres I (1960) n. 45. :i Tacitus (1958) pp. 60-63. I HSCP LXXIII (1969) pp. 201-36 = Roman papers (1979) pp. 742-73. 5 K. Ziegler, RE 21 (1951) pp. 273-80. 6 A. N. Sherwin-White, The Letters of Pliny (1966) pp. 219-22.
î
|