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Note sur une source de YHistoire Naturelle de Pline l'Ancien: l'épigraphie
Dans un opuscule déjà ancien (Epigraphie et littérature à Rome. Faenza 1972), j'ai eu l'occasion d'indiquer quelques directions de recherches sur ce thème. Dans une contribution brillante, récemment parue dans ANRW II,33-4 (1991, pp. 3003-3050), F. Bérard a livré les résultats d'un dépouillement concernant Tacite. Je propose un parallèle pour Pline l'Ancien, issu d'une relecture attentive de Ia totalité de YHistoire Naturelle. Le vocabulaire spécifique est limité: incidere, inscrihere, inscriptio, lapis, monumentum, tabula (aerea), titulus. Parmi ses sources (Livre 1), Pline ne mentionne expressément les inscriptions qu'à trois reprises: 1: summa: ex auctoribus: Actis triumphorum, 8: sumtna. Actis', 37: Actis triumphorum. En fait, les allusions, implicites ou explicites, sont beaucoup plus nombreuses. Nous les citerons dans l'ordre du texte avec, éventuellement, de brefs commentaires et dégagerons qmelques conclusions sur Ia place et Ia signification de l'épigraphie dans l'univers visuel et mental du Romain. 1. Préface, 26-27: signatures d'artistes, peintres et sculpteurs. Pline signale Ie cas de maîtres grecs «qui avaient mis à des oeuvres achevées une inscription suspensive, du type: «Apelle faisait, PoIyelète faisait». Us ne paraissaient voir dans leurs ouvrages que quelque chose de commencé toujours, de toujours insuffisant, afin de se ménager un retour contre Ia diversité des jugements, comme prêts à corriger les défauts signalés, si Ia mort ne les prévenait pas. Hs ont, par une modestie bien sentie, inscrit chacune de leurs productions comme Ia dernière, à chacune ils semblent avoir été enlevés par Ia destinée. Trois ouvrages sans plus, je pense, ont reçu, dit-on, une inscrition définitive: «Un tel a fait...» C'était Ia
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