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Préface
Cela fut une belle fin d'Octobre. L'Océan n'avait pas commencé de souffler en rond ses grandes bouffées de nuages qui roulent en automne sur nos côtes. L'air était frais et vif. Je souhaite que nos amis conservent de leur séjour à Nantes ce souvenir lumineux et celui de l'envol de quelques hérons sur l'Erdre, vers minuit, tandis que surgissaient des profondeurs de Ia nuit les «Folies» blanches de nos hobereaux. L'idée fondatrice de ce congrès, et qui inspire aussi nos travaux nantais sur les rapports entre «Littérature, Médecine et Société», était que des savants de disciplines différentes enrichissent de leurs points de vue divers, spécifiques, et bien définis, un sujet identique. Nous n'avons pas cherché à réunir seulement des spécialistes de Pline. 11 y en eut, et d'éminents. Mais nous nous étions donné un lieu extraordinaire, l'oeuvre même de Pline, monde heureux de Ia réunion des savoirs, qu'on appellerait maintenant l'interdisciplinarité. Que veut dire alors être spécialiste de Pline? A chacun son Pline? Il était bon que des philosophes, des historiens des idées s'entendissent rappeler les réalités philologiques et archéologiques,mais il n'était pas mauvais aussi que les archéologues, un peu égarés dans les realia, réapprissent que Pline était aussi un penseur authentique, ce que l'on oublie souvent à force de se partager son savoir. Le grand vainqueur de ce colloque fut Pline, ce qui était bien notre projet secret; et il parut étincelant d'étrangeté, de nouveauté, d'imagination, et, l'aurait-on cru, de science. L'existence de ce colloque doit beaucoup à M. Ie Prof. M. D. Grmek qui m'a aidé, conseillé et encouragé. Qu'il en soit profondément remercié. Je tiens à remercier M. Ie
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