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Le suicide de Catulus et la naissance du deuxiéme style théátral
Je voudrais offrir á Monsieur Alain Michel ces quelques réflexions qui prolongent ma thése dont il a présidé le jury, et, au-delá, tant de conversations passionnées au fil des années, depuis les temps où j'écoutais ses leÇons magistrales en Sorbonne et á l'Ecole normale. Puissent ces pages ne pas étres trop indignes de la gratitude que je souhaite lui exprimer ici! J'ai longuement insisté dans mon Quis deum? sur l'importance capitale que les deux Catulus I , le consul de 102 el son fils le consul de 78, m'ont paru avoir joué dans les tentatives de la noblesse romaine de résister par les moyens d'une idéologie á la fois politique, philosophique et religieuse aux entreprises de subversion que la mouvance politique des populares et certains leaders issus de la noblesse elle-méme ont conduites sans reláche depuis le temps des Gracques 2 . II m'a méme semblé possible d'établir un lien entre le symbolisme des formes mises en ceuvre dans la reconstruction du Capitole par le consul de 78 el l'émergence des fresques picturales du «deuxiéme style» précoce, oit les mémes formes m'ont paru servir le méme
1 Münzer cite les expressions «Catuli duo» (ap. Licinian. 25 Bonn. = 20 Hemisch) et «Q.Catuli pater (ap. Cicéron, Pro Arch., 6 et Schol. Bob. 355 Or. = 176 St.; De officiis, I, 109), dans P. W., RE, XIII, 2 (1927), su. Lutatius 7, col. 2073. 2 Quis deum? L'évpression plastique des idéologies politiques et religieuses á Rome á la fin de la République et au début da Principat, dans BEFAR, 285, Rome, Palais Famése, 1994, ch. 11 et 111.
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