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L'idée de Dieu chez Pline (HN 2, 1-5, 1-27)
Au seuil du monument littéraire et scientifique que constitue Ia HN de Pline, on trouve un développement sur Ie monde, les éléments et Dieu, qui occupe l'étendue des cinq premiers chapitres. Ensuite viennent des considérations d'ordre cosmographique. C'est à saisir Ie sens et Ia portée de ces premiers chapitres que nous allons nous attacher ici. Rappelons brièvement les points saillants du propos de Pline, qui se divise en deux fragments hétérogènes: les quatre premiers chapitres relatifs au monde tenu pour divin et aux éléments, et Ie cinquième chapitre présenté par Pline lui-même comme une digression théologique suscitée par des questions romaines et d'actualité. 1. An finitus sit mundus et an unus. Le monde est un dieu éternel, une totalité (1-2). Il faut refuser l'hypothèse de Ia pluralité des mondes (3). Ce serait folie que de vouloir sortir du monde (4). 2. De forma ejus. Le monde est sphérique, ce qui facilite sa rotation (5). 3. De motu ejus. Cur mundus dicatur, La révolution du monde produit-elle une harmonie? Nous, qui appartenons à ce monde, nous ne pouvons l'entendre (6). Le ciel s'orne de figures qui engendrent des animaux monstreux (7). Le caelum est caelatum, c'est à dire ciselé, selon l'étymologie de Varron (8), ce que confirment les figures du zodiaque (9). 4. De elementis. Il y a quatre éléments (10). L'air est celui qui joue Ie plus grand rôle, parce qu'il maintient les réalités aqueuses et terrestres (11), et parce que, sous Ie
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