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La langue de la Chronique Universelle d’Isidore de Séville*
JOSÉ CARLOS MARTÍN Université de Salamanque
Depuis l’édition modèle de J. Fontaine du De natura rerum d’Isidore de Séville († 636), datée de 1960, l’étude de la langue isidorienne, en particulier, ainsi que celle du latin wisigothique, en général, ont connu de nombreuses et fructueuses recherches qui sont heureusement venues combler, du moins partiellement, la lacune que regrettait le grand savant français1. En effet, les précieuses pages que Fontaine lui-même dans son édition du traité astronomique du Sévillan consacrait aux problèmes linguistiques posés par cet ouvrage ont été suivies des travaux sur le latin wisigothique de chercheurs comme M.C. Díaz y Díaz, J. Campos, C. Codoñer, J. Gil, B. Löfstedt, J.A. Peris, L. Riesco Terrero, J. Velázquez Arenas, M. Rodríguez-Pantoja, I. Velázquez Soriano, P. Cazier et J. Elfassi2. La Chronique d’Isidore de Séville (CPL 1205) (citée dans cette étude comme “CI”), en raison du style propre au genre littéraire des chroniques universelles –phrases courtes, réproduction des sources presque mot à mot dans de nombreux passages, et par cela un certain
CYT)
∗ Cette étude a été possible grâce aux Projets de Recherche: BFF-2003-07912 (DGIet SA103A05 (JCYL). 1 Fontaine, Traité de la nature. 2 Voir les œuvres de ces auteurs citées dans la bibliographie.
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