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Drepanius Florus et Latinius Pacatus Drepanius *
Un fantOme et un revenant:
Florus, diacre de l'Eglise de Lyon actif pendant la premiére moitié du Ixme siécle (il serait né á la fin du vinéme siécle et mort vers 860), est connu pour sa lecture des Péres de l'Eglise, ses recueils d'extraits, ses ceuvres polémiques, son martyrologe, mais aussi pour ses compositions poétiques I. L'un des poémes qui lui sont actuellement attribués, le Carm. 29 de l'édition d'E. Dümmler dans les MGH 2 , porte le titre curieux de Versus Drepani de cereo paschali. Voici cette piéce de 50 hexamétres dactyliques, telle que nous la transmet le seul témoin connu 3 , Paris BNF lat. 7558, aux ff. 121-122:
* Je remercie A. Bondéelle pour sa relecture critique. 1 La biographie de Florus de Lyon n'a pas fait l'objet de grandes monographies. A ce jour, les deux notices les plus completes sur son activité sont celles de C. Charlier, art. Florus de Lyon dans le Dictionnaire de Spiritualité, t. 5. Paris 1964, cols. 514-526 et de M. Cappuyns, art. Florus de Lyon dans le Dictionnaire d'Histoire et de Géographie Ecclésiastique, t. 17, Paris 1971, cols. 648-654. Voir aussi M. Manitius, Geschichte der lateinischen Literatur des Mittelalters, t. 1, München, 1911, pp. 560-567 (Handbuch der Altertumswissenschaft 9/2, 1) et F. Brunhülz1, Histoire de la littérature !atine du moyen áge. 1/2. De Cassiodore á la fin de la renaissance carolingienne. L'époque carolingienne, édition mise á jour par l'auteur, traduction par H. Rochais, compléments bibliographiques par J.-P. Bouhot, Tumhout, 1991, pp. 177-186, ainsi que le récit de A. Cabaniss, Florus of Lyons dans Classica et mediaevalia, 19 (1958) pp. 212-232. 2 Ed. E. Dümmler, MGH Poetae, 2, 1884, pp. 564-566. 3 Le texte ayant été corrigé dans l'édition de Dümmler, il me semble plus instructif de le donner ici tel qu'il nous a été transmis, sans ponctuation et avec de nombreuses corruptions. L'étude de ces erreurs s'intégrera dans l'analyse de la transmission du poéme, qui fera l'objet d'un autre article. 4 C'est V. von Büren, au cours de nos recherches sur Lyon et Saint-Oyen, qui attiré mon attention sur le lat. 7558 de la BNF. Cette recherche ponctuelle est née de inon étonnement devant le nom de Drepanius, qui semblait un unicum.
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