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Culture et mondanités dans le Grand Nord: ces dames de Vindolanda
Le Grand Nord, dans l'Orbis Romanus, atteint la frontiére écossaise (55 0 lat. N.). En effet, aprés la conquéte partielle d'Agricola, l'Écosse a été abandonnée vers 105. Comme la population turbulente des Highlands, les terribles Pictes, se ruait, de temps á autre, sur les riches (erres du Sud pour faire du butin, il a fallu établir un barrage, en travers de le long du Stanegate. D'abord un systéme de forts en bois, puis en pierre, ensuite une ligne continue de fortifications au Nord de ces ouvrages défensifs: derriére un large fossé, une levée de (erre, face aux envahisseurs. Avec un mur de pierre cantonné de tours, cela constitua le fameux Mur d'Hadrien, construit en 122-128 environ, de Carlisle (Luguualiurn, 211, 250)* á Newcastle (Pons Aelius ), sur 117 km. Plus tard, Antonin bátit un second mur, plus septentrional, lá où l'isthme, entre Clyde et Forth, était le plus étroit: 60 km. Le danger venant á la fois du Nord et du Sud, cette fois des Brittons, notamment les puissants Brigantes, traités de Brittunculi (164) par les soldats, fallut réduire le territoire á protéger en abandonnant ce second rempart sous Marc Auréle.
Parmi les anciens forts, le castellum (178) qui nous intéresse est celui de Vindolanda (225, 242, 338, 343), c'est-á-dire «Blanchelande», pour reprendre l'appellation des romans bre-
* Les chiffres en caractéres gras donnent les références à Bowman/Thomas;
cf. n. 3.
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