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Sur les fragments 78, 171 et 328 (Cèbe) des Satires Ménippées de Varron
INTRODUCTION
Nous n'avons pas conservé Ia totalité des Satires Méippées varroniennes ', mélange de poésie et de prose, étape importante de l'histoire de Ia satire romaine. De cette œuvre, que J. P. Cèbe 2 et L. Alfonsi 3 ont datée des années 80 à 67 av. J. C., nous sont parvenus six cents fragments environ. Dans Ie cadre de mes recherches sur l'utilisation du thème de l'hiver par les poètes latins 4, mon attention a été attirée sur trois de ces fragments, auxquels je n'ai pu jusqu'ici consacrer les développements qu'ils méritaient. La présente contribution a pour objet d'examiner plus en détail ces trois textes, qui relèvent directement (fr. 328 [C.]) ou indirectement (fr. 78 et 171 [C.]) de Ia thématique en question. Une telle étude nous donnera notamment une idée plus ou moins précise de Ia manière dont l'auteur des Ménippées percevait Ia saison froide, mais elle permettra surtout d'affiner, à Ia lumière des acquis de mes tra-
1 Éditions utilisées pour cet article: J.-P. Cèbe, Varron, Satires Ménippées, éd., trad et cornm., Rorne 1972 (= C.), et, pour les fragments non encore édités par celuici, R. Astbury, M. Terentii Varronis Saturarum Menippearumfragmenta, ed., Leipzig 1985 (= A.). 2 Op. cit. (n. 1), vol. I, Rome 1972, xvii. 3 «Le "Menippee" di Varrone», in ANRW I, 3 (1973) 26-59, sp. 33; Alfonsi n'exclut pas que certaines pièces soient venues s'ajouter au recueil postérieurement. 4 Hiems Latina. Études sur l'hiver dans Ia poésie latine, des origines à l'époque de Néron, in «Collection Latomus», Bruxelles 1993, 36-37, 96, n. 10, et 315.
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