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La découverte du Laocoon et Ie poème de Jacques Sadolet'
Le 14 janvier 1506, fut découvert lors de travaux effectués dans Ia vigne d'un habitant romain, Felice des Fredis, située sur l'Esqui1in, tout près des Sette Sale2, Ie groupe statuaire qui allait marquer l'histoire de l'esthétique pendant plus de trois siècles, Ie Laocoon3, que
1 Jc suis sincèrement heureuse de l'honneur qu'on m'a fait de collaborer aux hommages du père Oroz, en me donnant l'occasion de publier une partie des réflexions contenues dans mon D. E. A. (La découverte du Laocoon et Ie poème de J. Sadolet. Diplôme d'études approfondies, sous Ia direction de Monsieur Ie Professeur A. Michel, Paris IV Sorhonne, année 1988-1989). J'ai mis d'autant plus de plaisir à faire cet article que je tiens à rendre hommage non pas tant au chercheur et au Professeur, puisque d'autres plus à même de Ie faire ct plus compétents pour cela l'ont déjà fait, mais à l'homme d'Église et à l'ami de notre famille, qu'il agrandit par les mariages qu'il célèbre, et conduit dans Ie chemin de Dieu, puisqu'il baptise les enfants nés de ces unions. 2 Pour l'analyse des sources et des ouvrages afin de déterminer l'endroit exact de Ia découverte du Laoeoon, nous renvoyons à l'article fondamental de C. C. van Essen, «La découverte du Laocoon», Mededelingen der Koninlijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen. N. V. Noord Hollandsche Uitgevers Maatschappij, 1955, pp. 291-305. Pourtant, malgré ce travail considérable, Ia seule chose qui soit certaine c'est que Ia découverte a eu lieu sur l'Esquilin, tout près des Sette SaIe. Toutes les hypothèses ne sauraient être que gratuites puisqu'on ne peut localiser Ia vigne de des Fredis de manière exacte. Les fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour les Sette SaIe mais non, apparemment, d'identifier Ie lieu exact de Ia découverte du Laocoon (G. Daltrop, Die Laokoongruppe im Vatikan, ein Kapitel aus der römischen Museumsgeschichte und der Antiken-Erkundung, Konstanzer althistorische Vorträge und Forschungen, hrgb. von W. Schuller, Heft V, Universitätsverlag, Konstanz, 1982, p. 9 et notes correspondantes; E. Nasch, Bildlexikon zur Topographie des antiken Rorns, Bd. 1, Tübingen, 1961, p. 339 (Domiis Aurea), Bd. II, Tübingen, 1962, p. 469 (Thermae Titi) et 472 (Thermae Trajani)', L. Cozza. «I recenti scavi delle Sette Sale», Rendiconti della Pontificia Accademia Romana di Archeologìa XLVII, 1974-1975, pp. 79-93; Kjeld De Fine Licht, Sette Sale. Untersuchungen an den Trajansthermen zu Rom, 2, Analecta Romana Instituti Danici- Supplementa, vol. XIX, Rome, 1990). 3 A propos de l'identification du groupe statuaire, qui fut Ie fait de Giuliano da Sangallo nous pouvons rapporter une anecdote amusante. Au XlXème siècle, deux auteurs, Audin et l'abbé Ricard, affirment que ce fut J. Sadolet lui-même qui identifia
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