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Présence de Ia NH chez les auteurs de l'Antiquité tardive. L'exemple d'Ammien Marcellin, de Symmaque et d'Ausone Notre étude est partie de Ia constatation d'un paradoxe: d'une part, Ia NH nous a été transmise dans son intégralité et par plus de deux cents manuscrits; d'autre part, on a longtemps tenu pour improbable qu'elle ait été lue dans l'Antiquité tardive autrement que sous Ia forme d'extraits ou d'abrégés comme les Collectanea rerum memorabilium de Julius Solinus et Ia Medicina Plinii. On ne s'est guère avisé qu'on rend ainsi difficilement compréhensible Ia connaissance que nous avons gardée de Ia NH, surtout quand on pense au rôle décisif qu'a joué précisément cette période de l'Antiquité tardive dans Ia survie ou Ie naufrage des oeuvres antiques. Certes, tout récemment, M. A, Roncoroni, dans une belle étude intitulée Plinio tardoantico l. a justement noté que l'existence d'abrégés avait causé moins de tort à Ia NH qu'à bien d'autres oeuvres. Cependant, Ia longue période qu'il considère —de Tacite à Dicuil—, ne permet pas à son étude d'être aussi précise et complète qu'il Ie faudrait sur Ie détail de chaque siècle. Et les raisons qu'il invoque pour expliquer Ia survie de l'oeuvre complète à côté des extraits —Ia constatation de son caractère irremplaçable et Ie patronage des Pères de l'Eglise—, supposent réalisée une condition plus simple et plus fondamentale: il fallait qu'il existât dans un public assez vaste une véritable demande pour Ia NH, une demande que les auteurs ne pouvaient pas l Dans 'Plinio il Vecchio sotto il profilo storico e letterario', dans Atti del Convegno di Como, 5-7 ott. !979 (Como 1982) pp. 151-68.

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